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Définition


La dyslexie est un trouble d'apprentissage spécifique qui est causé par un désordre neurologique. Elle se caractérise par des difficultés de reconnaissance des mots, des difficultés orthographiques et de décodage.


Les conséquences : une difficulté de compréhension de lecture et une faiblesse au niveau de la richesse de vocabulaire et de certaines connaissances qui sont directement attribuables à un manque d'exposition à la lecture.

La dyslexie n'est pas le résultat d'un manque de motivation, d'anomalies sensorielles, d'un mauvais enseignement ou de conditions limitantes.

Même si la dyslexie est une condition à vie, les personnes atteintes répondent majoritairement très bien à une rééducation appropriée.

Signes et symptômes

Enfants d'âge préscolaire (2 à 5 ans) Si votre enfant affiche plus de 2 des comportements ci-dessous, et surtout s'il y a des problèmes d'apprentissage chez d'autres membres de la famille, je vous recommande d'aller faire évaluer votre enfant le plus tôt possible pour un dépistage de la dyslexie. Le dépistage est possible dès l'âge de 5 ans.

ne dit aucun mot à l'âge de 1 an
mélange les sons dans les mots (ex : aminal pour animal, valabo pour lavabo)
incapable de faire des rimes à l'âge de 4 ans
difficulté à attacher ses souliers à 5 ans
difficulté avec les concepts directionnels (ex : gauche-droite, dessus-dessous, avant-après)
difficulté à trouver sa main dominante ( droitier ou gaucher )
incapable de compléter correctement des activités de conscience phonologique
difficulté à apprendre le nom des lettres de l'alphabet et leurs sons (sans chanter la petite chanson de l'alphabet)
difficulté à bien tenir son crayon
forme ses lettres de façon irrégulière (point de départ et d'arrivée)
difficulté à nommer les couleurs (en l'absence de daltonisme)

Enfant d'âges scolaire (et adultes)
La personne atteinte de dyslexie ne fait pas n'importe quelle sorte d'erreurs. Elle fait des erreurs très spécifiques.

Lecture

mauvaise lecture et/ou lecture lente et saccadée de mots isolés
lecture orale très laborieuse et saccadée et ignore souvent la ponctuation
devient visiblement fatigué après une courte période de lecture
compréhension de la lecture difficile (habituellement, la compréhension est excellente lorsqu'on lui lit le texte)
change un mot pour un autre qui lui ressemble visuellement (ex : épate pour étape, cage pour gage)
à la lecture d'une histoire, sans changer le sens du texte, change le mot pour un autre qui veut dire la même chose mais qui ne lui ressemble pas du côté visuel
fait une mauvaise lecture, change, ajoute ou ignore les mots de relation ( le, la, un, une, dans, de, des, son, ses …)
omet ou change les suffixes (ex : change pour changement, lent pour lentement)
inverse, renverse et transpose souvent les lettres
Renverser veut dire tourner une lettre horizontalement selon son axe vertical (lire dédé pour bébé, dien pour bien)
Inverser veut dire retourner une lettre de haut en bas (u-n, w-m)
Transposer veut dire changer de place 2 lettres adjacentes (ex : chein pour chien)

écriture

orthographie mal les mots que l'on rencontre souvent, et ce, malgré une correction répétée
orthographie mal les mots lorsqu'il copie du tableau ou d'un livre
efface souvent ou fait des rayures sur les mots
difficulté au niveau de la calligraphie et de la préhension du crayon.
applique difficilement les règles grammaticales

Mathématiques

Les personnes dyslexiques ont de grandes forces dans certains domaines des mathématiques. En effet, leur capacité de voir en 3 dimensions les aide à « voir » les mathématiques plus rapidement et facilement que la moyenne des gens. Malheureusement, l'orientation spatiale, la mémoire auditive (informations non-significatives ) et les séquences peuvent rendre les mathématiques extrêmement difficiles. Au niveau des algorithmes, la source de leur problème est la séquence des opérations et l'orientation spatiale de celles-ci. Voici les principales difficultés rencontrées:


mémorisation des complémentaires ( + et - )
mémorisation des tables de multiplication comprendre et appliquer les divisions (longues) comprendre les fractions
démontrer et expliquer une démarche spécifique à la résolution (procédures) confond ou ne retient pas plusieurs mots propres au lexique mathématique

Mémoire, organisation et concepts de temps
La mémorisation d'informations non-significatives est extrêmement difficile pour les personnes dyslexiques. Ceci cause des difficultés au niveau de plusieurs matières scolaires.

les faits scientifiques ( l'eau bout à 100 C, la vitesse de la lumière …)
les tables de multiplication
les faits historiques ( dates, noms et endroits )



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Les personnes dyslexiques réussissent bien en histoire lorsque l'enseignant explique bien le pourquoi et les conséquences d'un événement.

Les personnes dyslexiques ont énormément de difficulté à organiser un espace physique. Elles ont tendance à empiler au lieu d'organiser. C'est presque comme, si elles rangeaient les choses dans un tiroir ou derrière une porte, elles l'oublieraient. Cette désorganisation envahit tous leurs espaces personnels : chambres, casiers, sacs à dos, bureaux, voitures, réfrigérateurs…

Par conséquent, elles ont souvent tendance à perdre leurs effets personnels(vêtements, montres, avertisseurs numériques, dîners, souliers, travaux …)

Elles ont également beaucoup de difficulté à apporter tout le matériel nécessaire pour une rencontre, un cours…

Une autre sphère qui est difficilement gérable pour les personnes dyslexiques est le temps. Il est très difficile pour eux de lire l'heure sur un cadran à aiguilles. Pour arriver à lire l'heure, il faut maîtriser plusieurs concepts d'orientation et de fractions.

Difficulté à :

retenir les mois, les jours ou les saisons en ordre (séquence)
estimer le temps pour faire une tâche donnée (travaux remis en retard)
retenir l'heure du début des cours et leur séquence
utiliser un agenda (se trompe d'heure ou de journée)
lire l'heure sur un cadran à aiguilles

Autres problèmes pouvant accompagner la dyslexie

Le déficit d'attention (avec ou sans hyperactivité) est une condition distincte de la dyslexie , mais les dernières recherches démontrent que 40 % des personnes dyslexiques seraient également affectées par ce déficit

Un petit pourcentage ( 3 % à 8 % ) des personnes dyslexiques ont également une sensibilité à la lumière. Ces personnes éprouvent des difficultés à bien voir et à discriminer les caractères imprimés en noir sur du papier blanc. Pour eux, les caractères semblent trembler, bouger. Les lumières fluorescentes (qu'on retrouve en grande majorité dans les écoles du Québec) accentuent ce phénomène. Ces personnes ont tendance à couvrir leur feuille avec leur tête et leurs mains. Il existe des lunettes avec des lentilles colorées qui réduisent l'effet de contraste et éliminent l'effet de tremblement des lettres. Cependant, aucune lentille par elle seule ne peut « guérir » une personne dyslexique. Elles l'aideront à mieux voir, et par conséquent, à réussir une bonne rééducation.

Forces significatives des personnes dyslexiques

Malgré leur configuration cérébrale différente et leur « circuit électrique »particulier, la majorité des personnes dyslexiques sont dotées de différents talents qui sont contrôlés par l'hémisphère droit du cerveau. Ce côté contrôle :

les habiletés visuo-spatiales en 3 dimensions
les habiletés mécaniques
l'imagination
l'habileté athlétique
le raisonnement global
la créativité
la curiosité et la ténacité
l'intuition

Bonnes carrières pour les personnes dyslexiques

architecte
chercheur scientifique
design (intérieur et extérieur)
ingénieur
psychologie
domaine de l'informatique
enseignant
l'électronique
vente et marketing
mécanicien
arts culinaire
arts graphiques
menuisier
photographie
différents arts
musicien
athlète

Recherche : les dernières données sur la dyslexie

Les mythes concernant la dyslexie

Contrairement à la croyance populaire (malheureusement trop fréquente à plusieurs paliers dans le milieu scolaire du Québec), la lecture n'est pas un apprentissage dit « naturel » pour un cerveau. La lecture doit s'enseigner. Le langage oral existe depuis des millions d'années tandis que l'acte de lire est apparu dans notre civilisation que depuis environ 400 ans. (Fletcher-Lyon)

En 1994, le « National Institutes of Healt » des Etats-Unis, rendait publique les premiers résultats de leurs 14 années de recherche sur la dyslexie. Ce projet de recherche a été repris par d'autres instituts, et les conclusions restent les mêmes. De plus, les résultats de 18 autres recherches tenues par 18 universités indépendantes convergent vers le même modèle de dyslexie. Depuis, divers comités se sont intéressés à la dyslexie. Entre-autre, le National Reading Panel publiait en 2000 les résultats de sa méta-analyse sur : « Enseigner la lecture aux enfants »

Plus récemment (2007) en Europe « La Canam (RSI) a souhaité que l'INSERM (Institue de la Santé Et de la Recherche Médicale) réalise, à travers la procédure d'expertise collective, un bilan des connaissances scientifiques récentes permettant de mieux comprendre ces troubles spécifiques des apprentissages scolaires. L'impact que peuvent avoir les progrès des connaissances scientifiques sur la prise en charge de la dyslexie et des autres troubles spécifiques des apprentissages est une des principales questions de l'expertise.

Pour répondre à cette demande, l'INSERM a réuni un groupe de 11 experts en psychologie cognitive, psychologie cognitive du développement, neuropsychologie de l'enfant, pédiatrie, neurosciences, neurologie, psycholinguistique, linguistique et épidémiologie. Ces derniers ont référencé 1 500 articles publiés pour 40 % d'entre eux depuis les années 2000. Une telle compilation des travaux de recherche sur cette thématique avait pour objectif de constituer une mise au point d'actualité à laquelle pourront se référer chercheurs, praticiens, ou usagers en quête d'informations fiables dans un champ en plein développement et aux multiples applications. »

Pourtant, la majorité de la population n'est pas informée de ces données, et par conséquent, nous rencontrons encore beaucoup de vieux mythes concernant la dyslexie. Vous devez être prêts à refuser ces mythes avec de solides arguments qui ont des fondements scientifiques crédibles. Voici les principaux mythes :

La dyslexie n'existe pas.
La dyslexie est un terme qui englobe tous les problèmes d'apprentissage.

L'intelligence et l'habileté à lire sont reliées; donc si quelqu'un n'arrive pas à lire, c'est qu'il ne doit pas être très intelligent.

La dyslexie est très rare ( moins de 3 % ).

Les enfants doués ne peuvent avoir de problèmes d'apprentissage.

La dyslexie ne peut pas être diagnostiquée.
On ne peut diagnostiquer la dyslexie avant l'âge de 8 à 11 ans.

Le fait de vieillir ( maturité ) réglera les problèmes de lecture et d'écriture de plusieurs des enfants qui éprouvent des difficultés de la maternelle à la 3e année. Ces enfants ont seulement un développement plus lent que la norme.

Le redoublement aidera l'enfant à mieux réussir car il aura la chance d'être plus mature et de développer davantage ses habiletés au niveau du français.

La dyslexie est un problème visuel
(ils voient les mots à l'envers).

La dyslexie affecte seulement les gens
qui parlent anglais.

La dyslexie affecte 4 fois
plus de garçons que de filles.

Tous les enfants qui inversent les ‘p'-‘q' ‘b'-‘d' sont dyslexiques.

Si un enfant n'écrit pas en ‘miroir',
il n'est pas dyslexique.

La façon d'aider un enfant à mieux lire est de le forcer à lire au moins 30 minutes à tous les jours.

Un enfant dyslexique ne lira jamais bien.
Il vaut mieux lui montrer autre chose pour l'aider à compenser.